Guénaëlle Théaud : "je remercie Brest de m'avoir accueillie et surtout retenue"
- plateformebzh
- 30 nov. 2024
- 3 min de lecture
Le 21 novembre, l'autrice de "Brestois" était avec nous au 20 rue Louis Pasteur non pas pour une conférence comme elle le précise dans un sourire, "mais pour un échange". Un très beau moment d'écoute, de partage, animé avec beaucoup d'humilité et de tendresse par cette bretonne qui "remercie Brest de l'avoir accueillie il y a 30 ans et surtout de l'avoir retenue".
Originaire de Brocéliande, Guénaëlle Théaud est arrivée à Brest en 1994, à la faveur d’un contrat de 4 mois au sein d’Europe 2. Elle n’est jamais repartie, conquise par la ville. Elle a ensuite travaillé pendant 4 ans pour Europe 1 avant de rejoindre TF1 qu'elle quitte en 2020 pour se consacrer à l’écriture.

En 2021, elle concocte avec le photographe Simon Cohen un premier ouvrage gourmand, "Je cuisine à la brestoise" paru aux éditions La Nouvelle Bleue. Dans ce livre, 25 recettes originales imaginées par Martine Podeur et son fils Kévin Rannou, chefs du Crabe Marteau, restaurant emblématique de “la ville blanche”, mais aussi des portraits, des archives, des bonnes adresses, etc. Un petit guide de l'art de vivre et bien manger "à Brest même" basé sur la simplicité, la convivialité, la qualité des produits locaux, le goût du terroir, l’ouverture au monde…

En 2023, toujours en duo avec Simon Cohen, elle livre une galerie de 30 portraits de Brestois venus de tous horizons ( sportifs, chefs d’entreprise, artistes, simples bénévoles, scientifiques, chefs cuistot…) qui racontent leur Brest et nous font découvrir la Cité du Ponant sous un angle intime.
Et sa vision à elle ? "Brest est attachante. Elle est très belle de l'intérieur grâce à ses habitants qui sont aussi atypiques que leur ville !"
Brest ne fabrique pas de gens ordinaires" Gérard Cabon (Brestois)
"L'histoire de Brest est militaire, son âme est ouvrière. C'est une ville simple, solidaire, où les énergies se fédèrent. Le réseau associatif y est particulièrement dense, actif, dans chaque quartier. N'oublions pas que c'est la ville de création des patronages laïques. Elle a aussi été pionnière en créant il y a 50 ans avec Plougastel, le Relecq, Guilers, Bohars, Gouesnou, Guipavas et Plouzané la première communauté urbaine."
Brest aujourd'hui ? Réponse de l'ex journaliste qui n'explique toujours pas l'évidence qu'elle a ressenti en arrivant : "une ville très chouette qui a trouvé sa brillance mais qui a encore besoin de se transformer".
Pour Claudine, "Brest évolue. Elle devient internationale, elle rayonne. Les Brestois et les Brestoises doivent continuer de changer de regard sur leur ville pour en être encore plus fiers et porter cette fierté fors de nos frontières".
"On se sent bien ici, confirme Jacques. J'ai passé ma vie au Moulin Blanc, j'ai vu l'évolution, la transformation, notamment avec la création d'Océanopolis. Je pense aussi aux Capucins. Des endroits merveilleux. Brest, c'est aussi une ville de diversité, d'accueil, de culture."
Pour Jean-Philippe, Brestois d'adoption, "à Brest les gens sont entiers, l'amitié est importante, c'est aussi ce qui m'a fait rester. Aujourd'hui, j'aimerais que la ville se tourne davantage vers l'océan, repense la question des mobilités et lutte davantage contre l'insécurité". Une thématique forte pour toutes et tous les participants.
Parmi les marqueurs forts, la convivialité, le vivre ensemble. "Brest est un village ! Tu finis toujours par croiser quelqu'un que tu connais. Et si tu arrives dans un endroit où tu ne connais personne, c'est très facile d'engager la conversation". Surtout quand il s'agit de partager son amour pour Brest !
Dans les prochains mois, Guénaëlle Théaud livrera un ouvrage consacré aux fresques issues du projet Hors les murs, "un projet participatif, voté par les Brestois pour mettre de la couleur dans leur ville". Et si l'on en croit son amour pour sa ville d'adoption, pour l'écriture et les rencontres, nous parions aussi sur la sortie d'un tome 2 de Brestois !
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