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Stéphane Roudaut : "Mon Brest est une démarche factuelle et sensible"

Dernière mise à jour : 13 nov. 2024

Rencontre avec Stéphane Roudaut, président de l'association Plateforme.bzh qui porte la démarche Mon Brest.


Comment définir Mon Brest ?

Mon Brest est une démarche collective d’écoute du territoire, d’écoute de celles et ceux qui le composent. Elle doit permettre à toutes celles et ceux qui y vivent, travaillent, de partager leurs ressentis, leurs visions, leurs définitions du Brest d’hier, d’aujourd’hui mais surtout de demain. Le nom traduit cette idée que nous pouvons toutes et tous exprimer et mettre en débat ce que représente Brest et la métropole, ses communes, voire le Finistère et la Bretagne.


Pour vous Brest, c’est ?

Brest c’est un territoire enclavé, une péninsule. Il faut du temps pour y venir. Nous sommes loin des centres de décision, loin de Rennes, de Paris. Nous n’avons pas de ligne grande vitesse, pas de capacité routière importante, et pour autant, Brest se dépasse ! C'est un territoire à part, avec des initiatives, des acteurs économiques, associatifs, territoriaux remarquables. Mon Brest c'est l'ouverture, la solidarité, en un mot, une capacité à se sublimer.


Dans sa dimension sensible, personnelle, Brest c'est mon enfance. Les matchs de foot avec mon père à Francis Le Blé. C'est là que j'ai grandi, étudié, que je travaille. C'est là que j'ai rencontré mon épouse. Il peut y avoir un peu de nostalgie mais Mon Brest c’est aussi celui des années à venir, notre capacité à nous projeter de manière individuelle et collective. 


La démarche s’appelle Mon Brest, mais elle questionne plus globalement le territoire ?

Oui, absolument. Brest Métropole s'est inventée en 1974 sur un territoire assez étroit de huit communes. À l’époque, c’était une forme d'innovation publique, il y avait assez peu de communautés urbaines. Brest a été l’une des premières à adopter ce statut. Depuis, elle s'est inventée, réinventée. Quelles que soient les tendances politiques d'ailleurs, elle a cette faculté à innover. Aujourd’hui cette collectivité appelée "maison commune" fédère de nombreuses structures dont Brest’aim, que j'ai le plaisir de présider. C'est la plus grande société d'économie mixte de France, avec plusieurs métiers, plusieurs équipements. Ce territoire métropolitain fait référence en matière d'innovation publique. 


Mon Brest est une démarche portée par l’association Plateforme.bzh que vous présidez. Quel est son objet ? 

L’objet de cette l’association constituée en 2019 est de contribuer au débat d'idées en développant des propositions concrètes concernant la Ville de Brest et la métropole. Elle est née d’une volonté d'innover dans le domaine des politiques publiques, de réfléchir à comment faire territoire ensemble. Comment Mon Brest peut devenir Notre Brest, ensemble. 


C’est une structure collaborative, transversale, basée sur des valeurs partagées. D'abord il y a l'ouverture, la solidarité, la liberté, le respect, surtout, d'un point de vue méthodologique, le respect des avis différents. Je ne dis pas “divergents” mais “différents”, parce que notre volonté, c'est de converger vers un projet commun. 



Concrètement, comment s’organise cette démarche ?

Avant d’imaginer des solutions, de faire des propositions, il faut d’abord être certain de répondre aux bonnes questions ! C’est pourquoi les travaux menés par le collectif s’inscrivent dans une logique de diagnostic, de rencontres avec des acteurs associatifs, économiques, des experts, des acteurs de la vie de quartier, de la sécurité, de la solidarité, de la petite enfance jusqu'au grand âge, de la culture, du sport, etc.


Nous voulons analyser librement l'ensemble des compétences exercées, mais aussi savoir comment sont perçues les collectivités et les politiques publiques. Important de souligner que poser un diagnostic ne veut pas dire être dans l'accusation, la dévaluation, le dénigrement.


Il y a des choses qui fonctionnent, il faut le dire. Mais tout ce qui fonctionne doit, de manière permanente, être remis en question. Parce que le monde bouge, parce que les politiques bougent, parce que la loi évolue, parce que les aspirations des habitants, quel que soit leur âge, évoluent aussi, et surtout parce qu’il est toujours intéressant de savoir comment on pourrait encore faire mieux.


Et lorsque ça ne fonctionne pas, quand une politique publique est dans l’impasse, l’enjeu est de comprendre pourquoi, d'identifier les difficultés et d’imaginer une autre voie.


Explorer, questionner, identifier les points de blocage et imaginer des solutions, voilà ce qui est au cœur de notre démarche.

Comment, à l'image de pièces de puzzle, on assemble progressivement des pièces, des politiques publiques, pour construire un tout cohérent, lisible et susciter l'adhésion.


Mon Brest est une démarche collective, collaborative, ce qui veut dire qu’elle est ouverte à toutes et tous ?

Oui, absolument. Nous avons toutes et tous des sensibilités, des expériences, des vies différentes ce qui influent sur nos besoins, nos perceptions, nos ressentis. Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas experts dans telle ou telle politique que nous ne pouvons pas avoir un avis, une proposition à partager.


Avoir un oeil neuf, parfois presque naïf sur certaines politiques permet à chacun de lever la tête et de se dire : « Ah, effectivement, ce que je fais est perçu différemment de ce que je pensais ». C'est tout ça qu'on doit mettre en évidence.


Si vous aviez une lampe magique pour exaucer un voeu pour Brest, quel serait-il ?

Mon voeu serait d'être dans l'apaisement. J’aimerais que les avis divergents soient respectés et qu’ils puissent converger, c'est extrêmement important. 


J'aimerais aussi redorer le blason de la politique. La distance qui peut exister entre les politiques publiques et les citoyens m'agace prodigieusement, mais je suis passé d'un stade d'agacement à un stade d'action avec la création de Plateforme.bzh et le lancement de Mon Brest.

Parce que je pense que l'effort doit d'abord être fait par celles et ceux qui ambitionnent d'avoir des responsabilités publiques. A eux de trouver comment aller vers, comment repolitiser notre société et donner envie aux citoyens de se mettre en mouvement.

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